La transformation numérique des villes doit-elle être un mouvement spontané, opéré par différentes structures qui orchestrent les changements en silos, ou doit-elle au contraire être orchestrée et planifiée, à travers une stratégie coordonnée et unifiée qui incite toutes les entreprises et organisations à se digitaliser ?
La configuration idéale semble être celle d’un organisme centralisé qui fixe des objectifs clés, en ayant autorité sur différents secteurs, que ce soit au niveau national ou local. Pourquoi ? Parce qu’il est très difficile à une ville, seule, de dire “nous allons digitaliser les transports”, si cela ne correspond pas à la stratégie de l’Etat… Plus la stratégie numérique est intégrée à la stratégie globale, et donc poussée par un donneur d’ordre central, plus elle a de chances de réussir.
Les gouvernements et les régulateurs doivent donc être impliqués dans la définition de la stratégie globale. En examinant diverses initiatives à travers l'UE, il devient clair qu'un niveau élevé de coordination centrale contribue à motiver les décideurs locaux à aller plus loin. Ensuite, cela incite les acteurs des différents secteurs concernés à investir également dans ces initiatives.
Les villes ne vont pas devenir plus intelligentes sous la seule impulsion d’une décision gouvernementale ou des investissements privés dans l’innovation. Les chances de succès sont bien plus importantes si toutes les parties prenantes partagent un objectif commun. La clé est d’initier un mouvement coordonné d'innovation numérique, répondant à une vision partagée de l’avenir, déclinée dans différents secteurs, avec un plan de déploiement qui s’adapte au fur et à mesure, afin de préparer la suite.