Le club Digital. For Good est un espace d’échange autour des sujets de sobriété numérique et de digital à impact, dont le lancement a eu lieu à l’incubateur parisien Station F le 2 décembre 2022.
Au programme : décarbonation, économie des ressources, éco-conception et circularité. Par où commencer ? Quels objectifs se donner ? Et quelle place pour la technologie dans cette équation ?
Le premier débat du club réunissait Anaïs Desmoulins, CEO de Sline -une startup qui accompagne les commerçants dans la mise en place de nouveaux modèles de l’économie d’usage-, et Benjamin Glaenzer, General Manager de Back Market for Business, qui réfléchissaient ensemble à comment assurer la transition des activités des entreprises vers des modèles circulaires plus responsables.
Innovation responsable : aller au-delà du paradoxe ?
La révolution numérique représente aujourd’hui 4% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde, un chiffre 2 fois supérieur à celui du transport aérien.
Si nous ne faisons rien, cette augmentation pourrait atteindre 7% d’ici 2040.
La prise en compte de cette empreinte est une nécessité pour les entreprises et va bien au-delà d’une simple obligation légale :
La question n’est plus de savoir si nous devons le faire, mais quand et comment ?
Pour faire face à ce défi, il faut résoudre la tension qui existe entre l’innovation qui cherche la croissance et l’impact, d’un côté, et la responsabilité qui implique justement la réduction des impacts, de l’autre. La première solution est de concentrer nos efforts sur la réduction des impacts du modèle actuel, mais cela risque d’être insuffisant.
La deuxième solution s’avère plus prometteuse : l’innovation responsable.
Il s'agit d'une approche qui vise à repenser fondamentalement les modèles économiques, même si elle implique la recherche de nouvelles sources de revenus.
Les nouveaux modèles s’inspirent alors de l’économie circulaire (produire des biens et services de façon responsable et durable), de l’économie collaborative (optimiser l’usage en partageant les produits avec autrui), ou encore de l’économie d’usage (accéder à des objets sans jamais les posséder).